Les risques de coup de pieds
| - Les animaux sont en cause dans un accident du travail sur cinq déclarés à la Mutualité Sociale Agricole, soit près de 3 000 accidents chaque année dont une centaine de ces accidents sont mortels.
- Environ 25% de ces accidents subis par les exploitants éleveurs avec les bovins sont des fractures ou des contusions des membres inférieurs.
- En élevage de type laitier comme pour les producteurs allaitants, se prémunir des coups de pattes est primordial afin d' éviter les blessures et les arrêts de travail.
- Rare sont les inséminateurs qui n'ont pas été victimes de coup de pieds occasionnant des arrêts de travail.
- Il existe des solutions pour se protéger, notamment avec le tablier anti coup de pied ou les sangles de contention
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Action auprès inséminateur | Parmi la catégorie des salariés les plus exposés aux accidents avec les bovins, on trouve les inséminateurs qui se positionnent en seconde place au niveau national. En effet, les inséminateurs sont victimes d'une augmentation constante des maladies professionnelles (MP) dues aux troubles musculo-squelettiques, principalement au niveau de l'épaule. Les conséquences de ces accidents du travail et des maladies professionnels sont nombreuses pour l'inséminateur (avec des douleurs, du handicap), ce qui peut avoir comme conséquence le licenciement pour inaptitude ou l'obligation de reconversion professionnelle. Les effets sont aussi directs pour l'employeur et l'éleveur (avec une augmentation des cotisation accidents du travail, des plannings bousculé, du retard, des dégradation du climat social, des remplacements, des pertes de production et de compétence, du temps administratif. L'éleveur peut agir, simplement, pour réduire les risques et améliorer les conditions de travail du travailleur en l’occurrence inséminateur en tenant compte des points clés suivants : - les informations indispensables au bon travail de l'inséminateur doivent être clairement visibles,
- En arrivant sur l'exploitation, l'inséminateur doit être en mesure, rapidement et simplement de trouver les consignes et informations nécessaires aux interventions à réaliser. Si ce n'est pas le cas, ce dernier devra chercher les bonnes informations auprès de l'éleveur ce qui aura pour conséquence la perte de temps pour chacun d'eux. Les informations concernant les opérations et interventions à réaliser doivent être claires et ne pas prêter à confusion : quelle tâche à réaliser ? sur quel animal? quelle semence utiliser ?
Un moyen de nettoyage performant doit être accessible afin de se laver et se désinfecter les mains et les bottes. - En effet, toutes personnes intervenantes, travaillant au contact des animaux, doit être en mesure de se laver soigneusement les mains avec de l'eau propre et du savon et notamment se désinfecter (en cas de plaies par exemple) afin de prévenir toutes les zoonoses ou maladie transmissible de l'animal à l'homme. Avant de reprendre son véhicule, l'inséminateur doit pouvoir se laver et désinfecter les bottes à l'eau courante propre et au désinfectant afin de ne pas devenir un vecteur potentiel contaminant entre deux exploitations. Une fois les interventions réalisées, l'inséminateur doit être ne mesure de se débarrasser d'un certain nombre de déchets souillés, plus ou moins sensibles, certains banals, d'autres très infectieux. Il est nécessaire de prévoir de simples poubelles en revanche, bien identifiées et facilement accessibles.
La circulation dans de l'exploitation doit être pensée afin d'éviter un maximum les chutes, les glissades, les heurts, - qui représentent 22% des accidents du travail déclarés par les inséminateurs, qui ont lieu lors de la circulation au sein de l'exploitation agricole. Les barrières et cornadis sont des obstacles important qui en l'absence de portillons ou de passages d'homme sont en mesure d'occasionnés des chutes ou des heurts graves. Il en est de même avec la défaillance de certains escaliers ou à cause des sols glissants. Toute réflexion et tout investissement débouchant sur un aménagement facilitant la circulation au sein de l'exploitation va dans le sens de la prévention des risques d'accident et rend le travail moins pénible au quotidien.
- lors des différentes interventions, l'animal doit être bien contenu, afin de réduire au maximum les risques d'accident, car 54% des accidents du travail dont sont victimes les inséminateurs sont causés par les contacts avec les animaux. 66% sont des coups portés par l'animal ( coup de pieds, coup de tête, coup de corne) et les 33% restant étant des bousculades, des écrasements, des entraînements). Les conséquences de ces accidents aux contact des animaux sont des traumatismes et des blessures qui peuvent être d'une gravité extrême et entraîner des arrêts de travail plus ou moins longs selon le siège et la gravité des lésions. Un animal qui est bien contenu sera bien moins stressé. L'intervention pourra être réalisé en tout sécurité à la fois pour l'éleveur, l'inséminateur et l'animal ce qui est le seul gage de réussite pour tous. Toute les réflexions et tout les investissements qui se traduiront par un aménagement facilitant la contention des animaux va dans le sens de la prévention des risques d'accidents, quelque soit l'intervenant, inséminateur ou exploitant et facilite grandement le travail de l'éleveur au quotidien : vêlage, prophylaxie, parage et autre.
L'accès à l'animal doit être prévu à la bonne,hauteur de manière à ce que l'épaule de l'inséminateur soit au même niveau ou légèrement au dessus de la croupe de l'animal. Dans certains cas, l'inséminateur se trouve à un niveau très bas derrière l'animal; en effet, d'une part les animaux sont de plus en plus grands et d'autre part la hauteur de la stalle peut atteindre jusqu'à 80 cm de haut dans certaines exploitations. Le risque de coup de pied dans le haut du corps voir dans la tête est alors très élevé. Le fait d'être trop bas derrière l'animal peut engendrer des troubles musculo-squelettiques au niveau de l'épaule. En effet, pour effectuer son geste en sécurité, l'inséminateur doit avoir l'épaule au même niveau voire légèrement au dessus de la croupe de l'animal sans quoi à long terme il peut être victime d'une usure prématurée des tendons de son épaule pouvant déboucher sur une inaptitude professionnelle. Toute intervention devant être réalisée à l'arrière de l'animal sera grandement facilitée si des solutions sont mises en œuvre pour pouvoir travailler à la bonne hauteur.
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